• 500 000 et même un peu plus

     

     

     

    Aujourd’hui, en fin de matinée, j’ai publié cette photo sur mon compte instagram. Pourquoi y ai-je cet air si peu joyeux ?

    Parce que je m’apprêtais à m’atteler à la pénible tâche de renseigner les livrets scolaires. Et que j’ai vraiment, mais alors vraiment, horreur de ça.

    Eh oh ça va hein, je sais bien que toi aussi tu détestes ça. Que toi aussi tu dois activer des tas de filtres au moment de la rédaction des appréciations parce que tu ne peux vraiment, absolument, définitivement pas écrire le fond de ta pensée.

    Et puis, il y a quelques minutes, alors que le serveur du LSU avait planté, alors que je renâcle tellement depuis ce matin que ça n’avance pas, alors que j’étais là, en train de scrogneugneuter peu glorieusement devant l’écran de mon vieil ordi, j’ai eu envie de venir faire un tour ici.

    Pourquoi ?

    Oh, c’est assez futile.

    Quand j’en ai marre, quand je doute, quand je ne me sens pas sûre de moi, quand je manque d’élan… je viens lire ici les messages que l’on me laisse ici. Je viens prendre ma dose d’encouragements, de gentillesse, de compliments… mon shoot.

    Je te l’avais dit hein, c’est futile !

    Et là, j’ai vu un truc complètement dingue.

    500 000 visites.

    C’est fou !

    Tu te rappelles Caro, ce moment d’août 2016 où je me suis demandé s’il serait pertinent d’ouvrir un blog ? J’étais un peu lasse de répéter un peu toujours les mêmes conseils, de partager des pratiques un peu longues à expliquer… et en même temps je me disais qu’il y avait une telle quantité de blogs de profs absolument géniaux sur le web que ma goutte d’eau serait assez vaine. Je ne me sentais pas spécialement légitime.

    Et puis tu m’as dit de foncer… et je l’ai fait.

    J’ai pas mal alimenté ce blog pendant 18 mois… et puis j’ai arrêté, un peu du jour au lendemain. Depuis, il vit sa vie sans moi et je n’y publie presque jamais rien. Pourtant, je ne manque pas d’idées, j’ai à portée de main une longue liste d’articles à rédiger, je prends régulièrement des photos d’activités que je mets de côté en attendant, j’ai des retours d’expérience à faire comme à propos des ateliers de réflexion sur la condition humaine ou le jeu des trois figures… mais je ne publie pas.

    Pendant ces 18 mois, j'étais ultra motivée, j'ai passé un temps considérable sur ce blog, j'ai même acheté un nom de domaine et commencé à bâtir un site tout beau, tout propre.

    Mais y a eu un gros bouleversement familial et une nouvelle vie à installer.

    Environ un an plus tard, il y a eu un burn out. Ce truc dont tu entends parler partout mais que tu ne prends pas vraiment au sérieux jusqu’à ce que tu te le prennes en pleine face.

    Et c’est violent.

    Alors, j’ai appris à prioriser. J’ai écouté de bons conseils et j’ai fait le choix de me consacrer le plus possible à ma vie à moi, à mon fils et à tous les gens que j’aime d’amour dans la vraie vie.

    Et même si je travaille encore beaucoup, j’accepte aussi l’idée de me reposer un peu sur ce que j’ai déjà fait. Et je constate que ça ne cause aucune catastrophe pédagogique (20 ans que j’enseigne… il était temps que je m’en aperçoive !)

    Le nouveau site tout beau tout propre n'a jamais vu le jour (de toutes façons je n'y connais rien en construction de sites web), le nom de domaine arrive à expiration dans quelques jours... tout est resté en l'état.

    Et pourtant, ce blog enregistre chaque jour des centaines de visites. Et pourtant, je continue de recevoir des messages extrêmement réconfortants, ici ou par mail.

    Alors… vraiment … merci !


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  • J'allais avoir 3 ans quand je suis entrée à l'école. J'ai évidemment bien peu de souvenirs de cette époque mais je me souviens de deux choses : j'ai soufflé 3 bougies dans la classe (et je me sentais super grande !) et j'ai décidé d'être maîtresse. 

     

    Plus tard, à l'élémentaire, j'ai assisté à des scènes d'enseignement vraiment à la dure (gifles, humiliations) et de manière générale je trouvais que mes maîtresses n'y connaissaient rien aux envies des enfants. Comme je voulais toujours être maîtresse, je me suis juré de ne pas enseigner de cette façon. Et je m'efforce de m'y tenir.

     

    J'ai détesté le collège. Pas les profs hein, les collégiens. J'étais plus convaincue que jamais que je voulais être maîtresse. J'admire aujourd'hui le courage de ces chevaliers des temps modernes qui enseignent à des classes de quatrième !

     

    Comme je voulais être maîtresse, j'ai choisi une fac qui me faisait très plaisir mais apportait un diplôme qui ne fait jamais très sérieux sur un CV : arts plastiques.

     

    Ma licence en poche (ça se passait au XXème siècle) , j'ai préparé le concours avec acharnement. Je l'ai raté. De peu. Heureusement, il y avait la liste complémentaire.

     

    J'enseigne donc depuis le 6 décembre 1999, avec un plaisir immense qui ne me semble pas près de s'émousser !

     

    J'ai toujours voulu être Maîtresse !


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